- Les cancers primitifs du foie sont des tumeurs développées à partir des hépatocytes, principalement chez les hommes et sur une cirrhose préexistante.
- Le virus de l'hépatite B et possiblement le virus de l'hépatite C sont directement impliqués dans la carcinogénèse hépatique, avec différents mécanismes d'action.
- Divers facteurs tels que les carcinogènes chimiques et l'alcool peuvent également favoriser le développement des cancers primitifs du foie.
Lorsqu’on évoque les cancers primitifs du foie, on parle en fait de tumeurs développées à partir des hépatocytes. Ils représentent environ 80 à 90 % des cancers primitifs du foie. En France ils sont développés sur une cirrhose préexistante plus de 9 fois sur 10 (cirrhose d’origine alcoolique, virale, ou secondaire à une hémochromatose génétique). Huit fois sur 10 ils surviennent chez l’homme, et donc 2 fois sur 10 seulement (environ) chez la femme. Leur fréquence en France est faible, mais très élevée en Afrique Noire et en Extrême Orient.
Les carcinomes hepatocellulaire (CHC)
Pour les mécanismes de l’hepatocartocenèse, divers facteurs carcinogènes ont été identifiés, mais il est difficile de distinguer parmi eux les facteurs initiateurs des facteurs promoteurs : les virus hépatotropes, la cirrhose elle-même et les carcinogènes chimiques s’intriquent.
Le virus de l’hépatite B (VHB)
L’association entre les infections par le VHB et le CHC est suggérée par la forte incidence du CHC dans les zones d’endémie virale et par les études montrant que les sujets porteurs de l’antigène HBs ou des anticorps anti-HBc avaient plus fréquemment un CHC que les patients sans marqueur viral. Mais les mécanismes de l’hépatocarcinogénèse virale B sont complexes : ils associent, du fait de l’intégration du génome viral, des réarrangements chromosomiques à des mécanismes de cis- et de trans-activation.
Les mécanismes de sic-activation sont représentés par la mutagenèse insertionnelle (sic-activation d’un proto-oncogène cellulaire) décrite pour l’insertion dans le gène de la Cycline A, le gène du récepteur de l’acide rétinoïque et le gène codant pour la mévalonate kinase humaine. Des phénomènes de trans-activation sont probables : ainsi, la protéine X du VHB pourrait jouer un rôle de trans-activation sur de nombreux promoteurs hétérologues ou homologues.
Tous ces mécanismes interagissent certainement avec d’autres facteurs étiologiques tels l’alcool, le virus de l’hépatite C ou la cirrhose elle-même.
Le virus de l’hépatite C (VHC)
Divers arguments, principalement épidémiologiques, suggèrent que le VHC favorise le CHC par des mécanismes différents de ceux du virus B du fait de l’absence d’intégration dans le génome de l’hôte. En effet, des anticorps dirigés contre le VHC sont présents plus fréquemment chez les patients ayant un CHC (30 à 70 %) que dans la population générale (1 %). Les mécanismes de l’hépato-carcinogenèse virale C restent inconnus et sont probablement multifactoriels.
Les carcinogènes chimiques
Divers carcinogènes chimiques favorisent la survenue de CHC. Les zones à haute exposition à la mycotoxine aflatoxine B1 étant superposées à celles de haute endémie pour le VHB, cela rend probable une interaction entre les carcinogènes chimiques et les virus hépatotropes. De fait, chez les sujets Ag HBs positif l’aflatoxine B1 peut provoquer l’apparition d’une mutation ponctuelle au niveau d’un gène suppresseur de tumeurs ou anti-oncogène.
D’autres carcinogènes chimiques tels les nitrosamines, le chlorure de vinyle (angiosarcomes) ou les agents permettant la prolifération des peroxysomes peuvent favoriser l’apparition de tumeurs primitives du foie.
L’alcool
La cirrhose alcoolique s’accompagne d’un risque élevé de développement de cancer primitif du foie. L’alcool agirait comme co-carcinogène mais aussi par l’association fréquente entre alcool et virus hépatotropes.
En résumé, le VHB et probablement le VHC, sont directement impliquées dans la carcinogénèse hépatique. Plusieurs mécanismes sont probablement intriqués chez un même malade : la cirrhose, d’origine virale ou alcoolique, est un facteur de risque majeur ; le virus de l’hépatite B semble avoir un effet direct du fait de l’intégration avec réarrangement chromosomique ou mutagenèse insertionnelle, ou par la trans-activation de protéines virales générées à partir d’ADN du virus de l’hépatite B.
Sur le plan anatomo-pathologique :
- il peut y avoir une ou plusieurs tumeurs dans le foie
- l’envahissement de la veine porte est fréquent (l’envahissement des veines sus hépatiques est rare)
- la tumeur est souvent HYPERVASCULARISEE
- le carcinome hépatocellulaire métastase surtout aux poumons et à l’os
Autres tumeurs
Carcinome cholangiocellulaire
Développé à partir des cellules des voies biliaires intra-hépatiques dont il reproduit plus ou moins la structure. Il est à différencier d’un carcinome hépatocellulaire ou d’un cancer des voies biliaires extrahépatiques étendu au foie tel le cancer du hile ou cancer de la convergence biliaire.Il peut se greffer sur une cholangite sclérosante primitive préexistante, affection d’origine généralement inconnue et ne se traduisant, pendant des années, que par une cholestase progressive.
Angiocarcinome
Développé à partir des structures mésenchymateuses. Rôle de l’intoxication chronique par le chlorure de Vinyle (sous sa forme monomère) par l’arsenic, par le thorostrat (jadis employé comme produit de contraste en radiologie).
FAQ
Quels sont les symptômes du cancer du foie ?
Le cancer du foie se caractérise par une perte de poids inexpliquée, une sensation de fatigue constante, des douleurs dans l'abdomen et un jaunissement de la peau et des yeux. Ces symptômes peuvent également être accompagnés d'une baisse de l'appétit et de nausées. Il est important de consulter un médecin si vous présentez ces signes afin d'évaluer toute possibilité de cancer du foie.
Qu'est-ce qu'un cancer du foie ?
Un cancer du foie est une tumeur maligne qui se développe au niveau des cellules hépatiques. Il peut être dû à différents facteurs tels que l'alcool, le tabac, une infection virale ou encore une prédisposition génétique. Cette forme de cancer est souvent asymptomatique au début et peut être diagnostiquée tardivement.
Les traitements incluent la chimiothérapie, la radiothérapie et la chirurgie en fonction du stade de développement du cancer.
Combien de personnes survivent au cancer du foie ?
Le taux de survie pour le cancer du foie varie considérablement en fonction du stade de la maladie et des traitements reçus. Selon les statistiques récentes, environ 20% des personnes atteintes d'un cancer du foie survivent au-delà de cinq ans après le diagnostic.
Cependant, avec les avancées constantes dans les options de traitement et la détection précoce, il y a de l'espoir pour une meilleure survie pour les patients à l'avenir. Il est donc important de se faire dépister régulièrement et de suivre un mode de vie sain pour prévenir cette maladie potentiellement mortelle.
Combien de temps peut-on vivre en phase terminale d'un cancer du foie stade 4 ?
Le temps de survie en phase terminale d'un cancer du foie stade 4 peut varier considérablement selon chaque individu. Certains peuvent vivre encore quelques semaines, tandis que d'autres peuvent survivre pendant plusieurs années.
Cela dépend des facteurs tels que l'âge du patient, le type de traitement reçu et l'étendue de la maladie. Dans tous les cas, une prise en charge palliative appropriée et un soutien émotionnel peuvent améliorer la qualité de vie pendant cette période difficile pour le patient et sa famille.
Peut-on détecter un cancer du foie à travers une prise de sang ?
Il est possible de détecter un cancer du foie à travers une prise de sang, mais ce n'est pas considéré comme la méthode principale. En effet, une analyse sanguine ne permet pas toujours de déceler cette maladie et d'autres examens complémentaires tels qu'une échographie ou une biopsie sont généralement nécessaires pour confirmer le diagnostic.
Il est donc important de consulter un médecin si des symptômes liés au foie apparaissent afin d'effectuer les examens appropriés.
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FAQ
Quelle est l'espérance de vie pour un cancer primitif du foie ?
L'espérance de vie pour un cancer primitif du foie dépend principalement du stade de la maladie au moment du diagnostic. En général, le taux de survie à 5 ans est d'environ 18%. Cependant, grâce aux progrès des traitements comme la chimiothérapie et la chirurgie, certains patients peuvent vivre plus longtemps.
Il est important de consulter régulièrement son médecin pour suivre l'évolution de la maladie et mettre en place les meilleurs moyens de traitement.
Comment évolue le cancer du foie en l'absence de traitement ?
En l'absence de traitement, le cancer du foie peut progresser rapidement et se propager à d'autres organes. L'état de santé du patient peut se détériorer, avec des symptômes tels que la perte de poids, la fatigue et la jaunisse.
Les tumeurs peuvent également augmenter en taille et provoquer des complications comme des infections ou des saignements. Sans prise en charge rapide et adéquate, le cancer du foie peut entraîner un pronostic plus sombre pour le patient.
Comment se manifeste le cancer du foie ?
Le cancer du foie se manifeste souvent par des symptômes tels que la perte de poids, une fatigue persistante, des douleurs abdominales et une jaunisse. Les patients peuvent également ressentir une sensation de plénitude dans l'abdomen, un gonflement du ventre et des nausées. Parfois, le cancer du foie peut être asymptomatique jusqu'à un stade avancé de la maladie, ce qui rend son diagnostic plus difficile.
Il est important de consulter un médecin en cas de doute afin d'obtenir un dépistage précoce et un traitement adapté.