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Comment diagnostiquer un cancer secondaire du foie ?

Il existe plusieurs méthodes pour diagnostiquer un cancer secondaire du foie.

Tableau biologique hépatique

Le tableau biologique hépatique est différent selon qu’il s’agit :

Comment diagnostiquer un cancer secondaire du foie ?

  • du bilan d’extension d’un cancer primitif connu
  • de la surveillance d’un cancer primitif connu
  • ou d’un tableau révélateur d’un cancer primitif qui n’était pas connu

Cliniquement les cancers secondaires du foie sont plus ou moins associés :

  • Gros foie tumoral plus ou moins augmenté de volume, dont la face antérieure est irrégulière lorsque les nodules sont multiples et palpables de consistance dure, parfois douloureux
  • Altération de l’état général (asthénie, anorexie, amaigrissement)
  • La masse de l’hypochondre droit peut ne pas être douloureuse et sa découverte totalement fortuite

Des examens complémentaire pour diagnostiquer un cancer secondaire du foie

Témoignant d’un syndrome inflammatoire : élévation de la VS, du fibrinogène, des alpha 2 globulines. Souvent, mais tout aussi spécifiques : anémie et hyperleucocytose modérées.

Le tableau biologique hépatique le plus typique mais non spécifique est celui d’une cholestase anictérique.

  • Elévation discrète ou très marquée des phosphatases alcalines, de la gammaGT (et des 5′ nucléotidases si elles étaient dosées)
  • Les transaminases sont normales ou modérément élevées, de même la bilirubine en l’absence d’ictère ou augmentation déjà de la bilirubine conjuguée
  • Le taux de Quick est normal (sauf si les facteurs vitamine K-dépendants sont abaissés du fait de la cholestase, c’est assez rare)

La radio d’abdomen sans préparation peut montrer une augmentation du volume du foie, un déplacement de la coupole diaphragmatique droite vers le haut, exceptionnellement des calcifications intrahépatiques.

L’examen fondamental est l’échographie hépatique

Elle permet de mettre en évidence dans le foie une ou plusieurs masses dont l’échogénéicité diffère du reste du parenchyme, la masse peut être hypervascularisée et/ou hypoéchogène ; l’aspect le plus typique est celui d’une image en cocarde.

L’échographie repère la taille et surtout la situation des masses suspectes permettant ainsi de diriger une ponction-biopsie dans la masse et de se faire une première idée sur l’opérabilité de la ou des tumeurs.

L’examen tomodensitométrique de l’abdomen présente le même intérêt que l’échographie hépatique et, contrairement au cas d’un cancer primitif, n’est généralement pas plus performant qu’une bonne échographie.

La laparoscopie et la scintigraphie hépatique sont tombées en désuétude.

L’artériographie hépatique et mésentérique supérieure n’a d’intérêt, dans les cancers secondaires du foie, qu’à titre préopératoire.

La ponction biopsie hépatique, en l’absence des contre-indications habituelles (cf p 51), permet seule le diagnostic de certitude qui ne peut être qu’histologique en cas de cancer. La ponction étant dirigée ou pratiquée à l’aveugle (ce dernier examen étant positif dans 70 à 75 % des cas).

Divers examens complémentaires pourront être pratiqués à la recherche du cancer primitif, recherche qui ne se justifie que lorsque la découverte du cancer primitif permet une thérapeutique pouvant modifier l’évolution spontanée.